lundi 25 septembre 2017

La mort du lion



Il y a eu cette ombre aperçue hier soir
Place Meiser
Avant que l'aube ne crache ses voitures
Comme au cirque on lachait les lions


C'est un lion remontant les eaux
Les effets de modes, les carcasses vides
Un lion fatigué,  le dos voûté et abimé
Mais les bras libres, toujours hors manches


Il y a du Ferré dans ce félin
Du Queneau et du Prévert
Il y a toute la liberté du monde
Et celle de ceux qui la célèbrent 


Mais l'animal traîne la patte
Une grande première pour ce rebelle
C'est Dubillard  quand il vacille
Ou c'est Gainsbarre après minuit


L'ombre s'arrête avant Plasky
Et ses 140 petites vies 
Six heures déjà, le premier tram
Premier soleil, l'ombre est partie