samedi 19 avril 2014

Le volet mécanique


Bruits d’oiseaux au dessus du parc de Forest. Le soleil entre en scène. Hop, se lever.  Il est tôt mais c’est pas grave. Les os craquent un peu. Dégager un coin de table en poussant les restes d’hier. Prendre un café. Un chat à la fenêtre d’en face. Repenser à cette fille. Ses yeux, sa voix claire, son cul. Sous la douche se surprendre à siffler. Une première. Ca fait un bail.  Choisir un tee shirt dans l’armoire. Le respirer avant de l’enfiler. Et claquer la porte. Ecouter la porte qui claque. Quatre à quatre descendre les marches, la cage d’escalier, le voisin René et partout les yeux de la fille d’hier soir. La rue. Le soleil posé sur un toit, prêt à chauffer. Longer le parc vers Saint-Gilles. Sentir l’hiver qui capitule. En douce. En pente douce. Saint-Gilles est une pente douce. L’hôtel de ville,  la Barrière. Se demander d’où vient ce nom.  Le parvis qui s’ébroue. Un chien qui baille. Premières terrasses. Et quelques chaises encore frileuses. Au Verschueren, reprendre un café.  Juste un. Pour la route, pour le printemps, pour cette fille. Se dire que tout va bien. Que tout ira bien, désormais. Sortir du Verschueren. Vers la porte de Hal. Les mains dans les poches.  Et soudain, au milieu de l'avenue Jean Volders,  apercevoir cet homme. Figé. Devant le volet mécanique de son magasin.




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