dimanche 15 décembre 2013

Certains y dorment






1250, des béguines vivent de manière éparse dans le nord de Bruxelles, juste en dehors de la première enceinte de la ville. Elle se réunissent pour prier dans la chapelle Notre-Dame de la Vigne. Le prêtre qui officie se nomme René Breeteyck. 


1252, le grand béguinage est fondé autour de cette chapelle. L’évêque de Cambrai, dont dépend le doyenné de Bruxelles leur donne l’autorisation de construire un enclos avec des maisons d’habitations individuelles leur permettant de vivre en communauté. On dénombre 1084 maisons sur une superficie de 7 ha. 

1579, des troubles religieux secouent Bruxelles, le culte catholique est interdit. Les calvinistes pillent la chapelle.

1584, elle est complètement démolie et vendue pièce par pièce à des particuliers.

1657, la domination protestante s'achève. Début de la reconstruction de l’église des béguines,  nommée Saint Jean-Baptiste. Inspirée de l'église des Jésuites toute proche. L’architecte brabançon Lucas Fayderbe élève un édifice  de style baroque italo-flamand. Sa décoration dérive de l’église de Gesù à Rome, avec comme intermédiaire l’église st Michel de Louvain. La façade est une des plus belles d'Europe.

1660, les premiers visiteurs sont éblouis. La nef a des proportions amples. Les arcades sont hautes. Le transept bien dégagé.
 
1675, reliefs, corniches en ressaut et bas-côtés sont achevés.

1676, l’église est consacrée.

1801, l’église devient une église paroissiale.

De 1866 à 1904, elle subit une série de restaurations.

1869, on y installe des autels, des confessionnaux, la chaire de vérité  et l’orgue Van Hool-Vermeersch.

1936, le bâtiment est classé par arrêté le 5 mars.

de 1962 à 1980, le parement est partiellement renouvelé.

2000, un incendie ravage sa toiture qui est  immédiatement restaurée. On utilise du chêne de la Loire.







2013, décembre. 150 personnes y dorment depuis 3 semaines.  Des Afghans, sans papiers. Dans l'indifférence générale.










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