mardi 10 juin 2014

Les brebis égarées


Monseigneur,

Que se passe-t-il ?
La messe serait-elle dite ?
Que fait donc l’église ?
Car permettez-moi de vous dire que son silence ces jours-ci est assourdissant. Elle qui, il n’y a pas si longtemps, était bien remontée – si je puis dire - face aux revendications insensées de ces hordes d'homos tonitruants.  Je porte encore en moi l'écho de vos cris d'orfraie devant un tel mépris de la morale et de nos traditions.



Mais cette fois, tout de même, votre Eminence, la coupe ne serait-elle pas pleine ?  Sortez donc de votre sacristie et ouvrez les yeux :  vos brebis se sont égarées. Elles courent, dégoulinantes de vulgarité noir-jaune-rouge vers les vendeurs d'idolâtries au cerveau aussi plats que leur écrans, beuglent le Grand Jojo à tour de bras et pensent que les favelas sont un groupe de travestis brésiliens.. pauvres sottes !
Et puis, sacrilège suprême, Monseigneur, comment ne pas condamner au bûcher cet élan national pour vos deux ennemis historiques rassemblés ici en une cabale infernale : le diable, l'ennemi public de toujours (décuplé ici en 23 créatures sataniques et galopantes), et le rouge, cette couleur impropre, rappelant le péché originel mais aussi l'affreux communisme, votre persécuteur devant l’éternel.




Dès lors, Monseigneur, vous qui d'ordinaire êtes si prompt à dégainer, allant récemment jusqu'à scalper  la bêtise de Saint-François d'Assises, ce "benêt  qui prêchait aux oiseaux", puis-je vous demander homme sage et infiniment bon, de prier le Dieu qui hydrate votre cerveau, pour que les  Diables Rouges déclarent forfait dès leur descente d'avion et que les Belges se ressaisissent enfin, en jetant leurs fanions et leurs canettes au milieu d'un feu purificateur ?

En vous remerciant.


Votre fidèle et fielleux serviteur,
David Courier

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